INGLES,ITALIANO,FRANCES Y ALEMAN

viernes, 8 de marzo de 2013

Darwin et l'Humanisme

Darwin et l'Humanisme 

Darwin et ses partisans ne mirent pas l'accent sur un soutien social et politique de l'idée humaniste, mais plutôt sur un argument scientifique, à savoir le concept de la Sélection Naturelle — et non pas Dieu et une création spéciale — comme cause de l'évolution des espèces. Lamont le résume ainsi : "Ce que Darwin et ses partisans biologistes firent... fut de démontrer qu'il n'existe pas d'abîme large et infranchissable entre l'homo sapiens (l'humanité) et le reste de la nature... apportant le plus convainquant des soutiens à la thèse naturaliste principale qui affirme que l'homme et la totalité de son expérience font, à tous égards, partie de la nature", et encore : "Le Naturalisme... [est] un puissant rempart de l'Humanisme". 
Pendant de nombreuses années, la foi dans la Vérité et dans l'inspiration de la Bible avait subi les attaques, de l'extérieur et de l'intérieur de l'église, de la part de simples rationalistes et de critiques appartenant au monde des érudits. À une époque plus récente, le récit de la Genèse sur l'origine des espèces, en particulier des humains, a affronté l'opposition de propositions affirmant que les créatures vivantes étaient parvenues à leur état actuel par un processus d'évolution organique "inconsciente". Jusqu'à Darwin, ces idées avaient été combattues par l'église et rejetées par la science en l'absence d'une cause acceptable de changement des espèces. 
Darwin, dont le génie de l'observation et de la recherche scientifique était altéré par le sens de la spéculation, de même que par un désir excessif de l'approbation de ses collègues scientifiques, développa la théorie de la sélection naturelle comme cause du processus évolutionniste. Il fournit ainsi aux ennemis de la Bible l'arme principale qui devait vaincre la résistance de l'église (nominale) et du monde scientifique. À l'exception d'un petit nombre de fidèles, les conducteurs de l'église et ceux qui les suivaient furent entraînés dans l'infidélité lorsque les théologiens s'opposèrent (allant même plus loin que les savants dans leurs spéculations insensées primitives) pour essayer d'harmoniser les enseignements de la Bible avec la théorie de l'évolution alors au goût du jour, tandis que le récit de la création de la Bible était rejeté comme "n'étant plus soutenable à la lumière de la connaissance scientifique contemporaine" (1 Tim. 6 : 20). 
De ce bouleversement, l'humanité commença à émerger comme le voulaient ceux qui étaient intellectuellement fiers et arrogants, totalement libre de tout contrôle venant d'en haut et seule responsable de sa propre progression et de sa destinée. La philosophie avait bouclé la boucle et les paroles de Protagoras résumaient à nouveau la pensée qui prévalait : "L'homme est la mesure de toutes choses". 
Depuis cette époque, l'Humanisme séculier a fait de grands progrès au sein de la chrétienté, bien que la plupart de ceux qui en sont affectés refusent de le reconnaître. Avec l'avènement du 20ème siècle, la société humaine des nations de la chrétienté a commencé à se diviser entre ses deux grandes composantes, conservatrice et celle du travail. L'église se trouva en général du côté conservateur, bien qu'un mouvement socialiste chrétien significatif avec des teintes humanistes ait surgi en Grande-Bretagne à l'époque de Thomas Carlyle (qui mourut en 1881), qui eut pour résultat d'apporter au Parti Travailliste britannique une représentation au Parlement, avec l'appui de la Basse Église d'Angleterre (1) et des non-conformistes. Cependant, la majeure partie de l'Humanisme devait se retrouver au sein de la gauche radicale, et au fur et à mesure de la progression du 20ème siècle, l'ascension de l'Humanisme séculier a sensiblement suivi la courbe de son représentant favori, le travaillisme radical, sous ses différentes formes. 
(1) La Basse Église d'Angleterre (The Low Church of England) : tendance de l'Église anglicane orientée vers le Calvinisme, par opposition à la Haute Église, attachée à la hiérarchie épiscopale et à la liturgie. Ces deux tendances apparurent dès la fin du 16ème siècle. Depuis le 18ème siècle, il s'est formé une troisième tendance, la Large Église (the Broad Church), qui veut défendre l'unité protestante en mettant l'accent sur la morale individuelle et en réduisant la part des questions doctrinales — Trad.
 

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