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sábado, 27 de abril de 2013

GAVERE

L'antique famille des sires de Gavere tire son nom de la seigneurie de Gavere, sur l'Escaut, entre Audenaarde et Gand. Elle joua, au moyen âge, un rôle considérable dans l'histoire de Flandre, prit part aux croisades, remplit les charges de grand-boutillier ou échanson, et parfois de grand veneur, auprès des comtes flamands, et compta, par ses richesses et le nombre de ses fiefs, parmi les plus puissantes maisons du pays.
Rasse ler vivait vers le milieu du X ème siècle ;
Rasse II, sire de Gavere et d'Harelbeke, châtelain d'Ypres, épousa Catherine de Cyssing et fut enterré dans l'abbaye de Saint-Pierre-lez-Gand (1036).
Il eut pour successeur Jean de Gavere, également châtelain d'Ypres, connu par sa fidélité à la cause de Robert le Frison, et sa résistance à la tyrannie de la comtesse Richilde, qui le fit décapiter à Messines (1070).
Son fils Rasse III, comte d'Everghem, prit part, avec plusieurs de ses parents, à la première croisade.
Son fils aîné Rasse IV fut mis à la tête des troupes que les Gantois envoyèrent à Bruges, pour venger la mort de Charles le Bon. Il mourut l'an 1150.
Rasse V, son successeur, contesta à Baudouin de Hainaut la possession de la ville et châtellenie d'Ath, par le motif qu'elle lui revenait, à lui, seigneur de Gavere, du chef des droits seigneuriaux de son aïeule ;ses troupes dévastèrent la contrée et une partie du comté d'Alost. Il retourna à Gavere chargé de butin. Il trépassa vers 1206 et fut inhumé dans l'abbaye de Ghislenghien.
Son fils, Rasse VI, accompagna Baudouin IX à la croisade de l'an 1200.Il porta à son apogée la fortune des seigneurs de Gavere ; mais sa carrière politique ne fut pas exempte de tergiversations. Elu capitaine par les Gantois, qui s'opposèrent à l'entrée de Ferrand (l'époux que la France avait imposé à la comtesse Jeanne de Flandre), il sut non seulement faire respecter les armes gantoises, mais assurer des avantages durables à la commune, au point de vue de 'administration intérieure.
En 1212, en haine de la France, il se mit au service du roi Jean d'Angleterre, avec son fils et d'autres chevaliers flamands. Fait prisonnier à la bataille de Bouvines, il n'obtint sa délivrance que moyennant 3.000 livres. D'autre part, en 1236, 1237 et 1238, il s'engagea à " rester fidèle " au roi de France, et à se déclarer pour lui contre Ferrand et la comtesse Jeanne, si ceux-ci n'exécutaient pas les conditions de la paix conclue avec le roi. " Afin de faire preuve de la loyauté de leurs intentions, les souverains flamands avaient, à cette dernière date — constate Emile de Borchgrave — provoqué un mouvement semblable de la part de la noblesse flamande ; mais il semble néanmoins étrange que Rasse VI fît hommage, en 1242, à Louis IX, pour une rente viagère de 80 livres parisis, que le roi lui avait donnée. " II mourut en 1244.
Rasse V il suivit l'exemple des contradictions paternelles. Dès 1217 il s'engagea à ne pas guerroyer contre le roi Philippe et contre son fils ; en 1245 il jura encore fidélité au roi de France. En 1246 il promit de se déclarer pour le roi, si la comtesse Teanne ne remplissait pas les engagements qu'elle avait contractés envers le monarque et la reine Blanche, tandis que son frère Arnould, seigneur de Mater-lez-Oudenaarde, et soixante chevaliers flamands se portaient caution, pour la comtesse, de la fidèle exécution des conventions que cette princesse avait conclues avec la France. Par contre, il prit part, en 1234, avec son frère Arnould, à l'expédition contre les Stedingiens, au pays de Brème, dirigée par le duc Henri II de Brabant. Il fut partisan de la cause des d'Avesnes. En 1252 il déclara tenir en fief de Jean d'Avesnes le château et la seigneurie de Liedekerke, et promit de ne pas faire la paix avec Marguerite, sans le consentement de son nouveau suzerain. En même temps il suivit les opérations militaires de ce dernier et tomba, le 4 juillet 1253, à la bataille de Walcheren.
Rasse VIII se trouva, en 1255, aux conférences de Péronne avec Louis IX et la comtesse de Flandre. A cette époque nous ne voyons pas seulement les frères du seigneur se rendre en pays étranger, mais Rasse lui-même aliéner, à la veille de faire un voyage à Saint-Jacques de 'Compostelle, moyennant 230 livres, la terre et seigneurie d'Akkergem-lez-Gand, ainsi que tous les droits et les justices qu'il avait dans cette terre (1274). En 1282 il vendit à l'abbaye de Saint-Bavon son comté d'Everghem ; en 1284 il conclut, avec le duc de Brabant, un arrangement en vertu duquel il promettait à ce prince de le servir une année entière, et de l'accompagner en Aragon, pour la somme de 3.000 livres tournois. Il se noya vers l'an 1300, à Gavere, dans l'Escaut, où il était tombé avec son cheval; il fut enterré dans l'église du village.
Il avait épousé, en premières noces, Béatrix de Longueval, et convola, à la mort de celle-ci, avec Béatrix de Stryen.
Sa fille, Anna ou Béatrix, issue du premier lit, hérita de ses seigneuries de Gavere, de Vinderhoute et de Meerendree, qu'elle porta dans la maison française de Lavai, par son mariage avec Guy de Montmorency. Son fils. Gauthier, né de la seconde union, continua le nom et les armes, sans en posséder les terres, et les transmit à ses descendants.
Extrait du dictionnaire de l'histoire de Belgique par Eug. De Seyn (pages 217, 218 et 219 )
 LA MAISON DE GAVERE
L'illustre maison flamande des sires de Gavere ou de Gavre, qui tient son nom de sa seigneurie de Gavere sur l'Escaut, entre Gand et Audenarde, a joué un rôle considérable dans l'histoire de Flandre. On constate son existence depuis le XI ème siècle. Elle prit part avec éclat aux Croisades, reçut la charge de bouteiller de Flandre dès le XIIème siècle et compta, par ses richesses et le nombre de ses fiefs, parmi les plus puissantes du pays.
Razo de Gavere signa en 1073, avec son " pepos Ansbald " une charte de donation faite à l'abbaye de Saint-Pierre de Gand. Rasse III de Gavere épousa, en 1138, Ida ou Domison de Chièvres, la fondatrice de l'abbaye de Ghislenghien. Un autre Rasse de Gavere alla en Terre-Sainte avec Gui de Lusignan " Roy de Hierusalem, dequel on disoit qu'il estoit parent. II s'habitua outre-mer et y espousa une dame native d'Antioche, d'où sa postérité prit le nom d'Antioche " . Rasse V serait devenu seigneur de Liedekerke par son mariage avec Mathilde de Liedekerke, vicomtesse de Lembeek. ce qui fit de lui et de ses descendants des vassaux du comte de Hainaut. En 1291, Gui de Dampierre exigea, pour la première fois, l'hommage de vassalité à la Flandre de Rasse VIII. Les Gavere se sont divisés en plusieurs branches parmi lesquelles celle des Frésin-Ayseau éteinte au début du XIXème siècle, et celle des comtes de Liedekerke qui existe encore.
"La terre de Gavere fut érigée en comté par l'empereur Charles-Quint l'an 1319 et depuis par Philippe, deuxième du nom, roi d'Espagne, en principauté en faveur de Jean, comte d'Egmont . "
L'érection en comté fut faite au bénéfice de Jacques de Luxembourg et la terre de Gavere fut apportée en dot à Jean IV d'Egmont par Françoise de Luxembourg .
Rasse IV est le premier membre de la famille dont on connaisse des sceaux ; le premier du type équestre, appendu à une charte de 1166, le représentait portant un bouclier orné d un double trescheur qui a été l'écu primitif de Gavere jusqu'au XIIIème siècle . Le sceau de Rasse V était gravé, en 1197. du même emblème.
On a contesté le fait que les sires de Gavere aient jamais porté un écu d'or au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'azur, à la bordure engrêlée de sable mais c est là oublier l'existence du sceau scutiforme dont Jean de Gavere usait en 1279 ainsi que celui d'Arnould de Gavere, seigneur de Lens et de Liedekerke, en 1407 , qui portaient tous les deux ces armes. II n'en demeure pas moins que, dès 1182. Rasse VI avait adopté des armoiries de gueules à trois lions d'argent, armés, lampassés et couronnés d'or qui sont sans doute celles que lui avait transmises sa mère, Ida de Chièvres. L'armorial du XIVème siècle, publié par Douet Darcq donne, en effet, ces armes au sire de Gavere. Gaillard attribue au " vicomte de Gavere " d'or au double trescheur fleurdelisé de sinople et au seigneur de Liedekerke de gueules à trois lions d'or armés et lampassés d azur.
Plusieurs communes (Laarne, Masnuy-Saint-Pierre et Ollignies) ont reçu comme armoiries l'écu d'or au lion de gueules à la bordure de sable. Gavere a adopté, de même, l'écu bordé mais chargé de trois lions, cependant que Chièvres et Liedekerke faisaient usage des armes de gueules à trois lions d'or de Gavere-LiedeKerke. Herchies et Masnuy-Saint-Jean portent les armes de gueules à trois lions d'argent de la pairie de Lens qui passa aux Gavere au début du XIV ème siècle.